Un Belge sur 4 prend le volant malgré un taux d’alcoolémie trop élevé

(Belga) Un quart des Belges « admet qu’il s’autorise à prendre le volant en étant au-dessus de la limite autorisée (d’alcoolémie, ndlr), dès lors qu’il ne ressent pas les effets de l’alcool », indiquent jeudi l’institut Ipsos et la fondation française VINCI Autoroutes. Les deux organisations ont réalisé un « Baromètre de la conduite responsable », interrogeant des conducteurs de plusieurs pays de l’Union européenne, dont un millier de Belges.

Si les Européens se montrent globalement conscients des dangers liés à la consommation d’alcool (64% des répondants belges pensent que « la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants » est la principale cause d’accidents mortels sur les routes), les Belges semblent particulièrement tolérants avec eux-mêmes. S’il pense ne pas ressentir les effets de l’alcool et même s’il est conscient d’avoir dépassé la limite autorisée, un Belge sur quatre n’hésite pas à prendre le volant. La moyenne, sur les 7 pays visés par l’enquête (France, Belgique, Suède, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie), n’est que de 11% pour cette question. Il ressort également de l’étude que les conducteurs européens s’auto-évaluent plutôt positivement: en moyenne, ils se donnent une cote de 7,8/10, soit un « bon conducteur ». L’auto-évaluation de sa propre qualité de conduite est d’autant plus positive chez les hommes (dont 28% affirment être un « très bon conducteur ») et les plus de 35 ans. Conscients des règles et des dangers, dont ils avouent pourtant ne pas toujours tenir compte, les conducteurs se jugent eux-mêmes essentiellement « vigilants » et « calmes » au volant, tandis que les autres sont qualifiés de « stressés » et « irresponsables ». Les Belges sont au-dessus de la moyenne des 7 pays en matière d’incivilités pour ce qui est des klaxonnements intempestifs (pratiqués par 51% des belges) et du fait de doubler par la droite sur l’autoroute (32%). (Belga)