Ultimatum gazier: pas d’avancées à quelques heures de l’expiration de l’ultimatum russe

(Belga) L’Ukraine peinait à trouver un compromis avec la Russie afin d’éviter une coupure du gaz imminente qui pourrait perturber les approvisionnements en Europe et aggraver encore plus le pire conflit depuis la fin de la guerre froide.

« Les négociations se sont achevées sans résultat », a déclaré à l’AFP une source gouvernementale ukrainienne. Vers minuit (21H00 GMT), le PDG de Gazprom Alexeï Miller et le commissaire européen à l’Énergie sont de nouveau entrés dans le siège du gouvernement ukrainien,. Selon des sources russes, les négociations ont de nouveau repris. Le géant Gazprom a donné jusqu’à lundi 06H00 GMT à Kiev pour rembourser une dette gazière de 1,95 milliard de dollars. Faute de règlement, la Russie menace de passer à un système de pré-paiement qui pourrait signifier la coupure de l’approvisionnement. Au passage, les livraisons de gaz russe en direction de l’Europe, dont près de la moitié transitent par le territoire ukrainien, risquent de se trouver affectées, comme pendant les précédents conflits gaziers, en 2006 et 2009. Mais Kiev refuse la hausse des prix décidée par Moscou après l’arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch: les mille mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe. Dans sa « dernière offre », Moscou a proposé 385 dollars. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé dimanche « l’arrogance » de Kiev qui « rejette un compromis raisonnable » ce qui s’expliquerait, selon lui, par l’ingérence d’un « État tiers ». (Belga)

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