Ukraine – Nouveau dialogue de sourds au Conseil de sécurité de l’ONU

(Belga) Les membres occidentaux du Conseil de sécurité ont cherché lundi à accroître la pression sur la Russie à l’approche du référendum de dimanche en Crimée mais Moscou est resté inflexible, ont indiqué des diplomates.

Les 15 membres du Conseil ont tenu lundi après-midi à New York leur cinquième réunion à huis clos sur la crise ukrainienne depuis dix jours. « La situation s’aggrave de jour en jour (..) il y a un sentiment d’urgence », a déclaré à la presse l’ambassadeur français Gérard Araud à l’issue d’une réunion qui a duré deux heures à peine. Le référendum de dimanche a été convoqué par le parlement pro-russe de Crimée pour décider d’un rattachement de la péninsule à la Russie. Il est jugé illégal par Kiev et les Occidentaux. « Si la Crimée devait être annexée par la Russie cela serait très dangereux », a averti M. Araud. « Nous voulons éviter ce scénario du pire », a-t-il ajouté. Mais malgré la pression occidentale, « les Russes ne montrent aucun signe qu’il sont prêts à nous écouter ». Lors de la réunion, a-t-il indiqué, l’ambassadeur russe Vitali Tchourine a répété que Moscou « assumerait sa responsabilité historique » envers la Crimée. Cette réunion informelle avait été demandée par l’Ukraine, dont le représentant à l’ONU Iouri Sergueyev a assisté aux discussions. Selon l’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, M. Sergueyev a répété que le référendum est illégal et « la plupart des pays membres du Conseil » ont acquiescé. Le Conseil de sécurité n’a pour l’instant pas réussi à adopter une position commune sur la crise ukrainienne. Moscou, membre permanent du Conseil, dispose d’un droit de veto et à ce titre peut bloquer toute prise de position de cette instance. (Belga)

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