UE: Quatre pays veulent durcir la lutte contre la fraude sociale des immigrés

(Belga) Les ministres de l’Intérieur allemand, autrichien, britannique et néerlandais ont demandé à l’Union européenne un durcissement de la lutte contre la fraude aux prestations sociales des immigrés au sein de l’UE, dans un courrier dont l’AFP a obtenu une copie jeudi.

Concrètement, les quatre ministres ont demandé à la présidence irlandaise de l’UE qu’une interdiction de territoire puisse être prononcée à l’encontre de citoyens de l’UE, qui bénéficient de la liberté de circulation, s’ils ont commis une fraude aux prestations sociales. De nombreuses villes européennes « subissent le poids considérable imposé par certains immigrants d’autres pays membres », écrivent les quatre ministres dans leur lettre. « Ces immigrants s’octroient les opportunités offertes par la liberté de circulation sans remplir les conditions que prévoit l’exercice de ce droit », jugent-ils. « Ce type d’immigration fait peser un coût supplémentaire considérable sur les sociétés-hôtes (…) et un nombre significatif de nouveaux arrivants reçoivent du pays d’accueil des aides sociales, très souvent sans y avoir réellement droit, obérant le système social de ce pays », poursuivent-ils sans toutefois chiffrer ce coût. Les ministres expliquent ensuite que « si les citoyens européens doivent accepter la liberté de circulation, nous devons nous assurer que celle-ci s’exerce de façon responsable et que les abus soient combattus efficacement ». Or actuellement, si un fraudeur originaire d’un pays membre de l’UE peut parfois être expulsé, « on ne peut pas l’empêcher de revenir dans le pays (où ils ont triché) dès le lendemain », déplorent-ils. La directive qui réglemente la liberté de circulation ne suffit pas selon eux, et ils demandent qu’elle soit discutée lors de la prochaine réunion du Conseil européen pour la Justice et les Affaires intérieures en juin. Les textes doivent être réinterprétés « pour permettre de prendre des sanctions efficaces contre la fraudes et les personnes qui abusent de la liberté de circuler librement dans les pays de l’UE. Les sanctions dont nous discuterons dans ce contexte incluront des expulsions et des interdictions de territoire pour une durée appropriée », demandent-ils. Ils appellent également « les pays d’origine à améliorer durablement les conditions de vie des populations concernées » par ces migrations. Sans les nommer, les ministres visent principalement la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie, qui constituent les gros bataillons de migrants européens dans les pays d’Europe de l’ouest. Ces migrants sont souvent des Roms discriminés dans leur pays d’origine. (Belga)

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