UE – Londres va se retirer des dispositifs judiciaires mais garder le mandat d’arrêt européen

(Belga) Londres a confirmé mardi son intention de se désengager de toutes les dispositions européennes sur la justice et la police, avec l’intention d’en réintégrer une trentaine, dont la pièce maîtresse que constitue le mandat d’arrêt européen, sous une forme amendée.

Bruxelles a réagi avec un certain soulagement à cette annonce, saluant la décision du Royaume-Uni « de réintégrer certaines dispositions » et « une approche à première vue pragmatique ». La ministre britannique de l’Intérieur Theresa May a confirmé au Parlement que le Royaume-Uni allait se désengager de la totalité des 133 mesures prises par l’UE dans les domaines de la coopération policière et judiciaire, comme son gouvernement en avait déjà manifesté l’intention. Londres veut néanmoins réintégrer 35 de ces dispositifs, dont le mandat d’arrêt européen, un « outil précieux », a souligné la ministre dont les propos ont été accueillis par de vives protestations dans les rangs des conservateurs eurosceptiques, hostiles à ce système. Le Royaume-Uni entend toutefois modifier sa législation pour que les Britanniques auteurs de délits relativement mineurs ne soient plus extradés et obligés d’attendre pendant des mois en prison à l’étranger la tenue de leur procès. « Je crois qu’il est dans l’intérêt de notre pays d’exercer son droit à se désengager (« opt-out ») et à participer à un paquet de mesures beaucoup plus réduit qui nous aide à coopérer avec nos voisins européens », a souligné Theresa May. Londres souhaite aussi continuer à participer à Europol, l’office européen de coopération policière, après avoir obtenu des garanties que son travail ne va pas à l’encontre des priorités de sécurité nationales. Ce désengagement est souhaité par la frange eurosceptique du Parti conservateur du Premier ministre David Cameron. (Belga)

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