Turquie: Ankara ne veut pas de « crise » avec l’UE sur sa réforme judiciaire

(Belga) Le ministre turc des Affaires européennes, Mevlüt Cavusoglu, a souhaité lundi que le projet de réforme judiciaire controversé de son gouvernement ne provoque pas de « grave crise » avec l’Union européenne, à l’heure où leurs liens sont en voie de réchauffement.

« Nous espérons, nous souhaitons que le projet (de réforme) concernant le HSYK (haut-bureau des juges et magistrats) ne provoque pas de grave crise avec l’UE », a déclaré M. Cavusoglu dans un entretien au quotidien libéral Milliyet, à la veille d’une visite du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Bruxelles mardi. Le Parlement turc débat depuis une dizaine de jours d’un texte de loi qui vise à modifier le fonctionnement du HSKY, notamment en accordant au ministre de la Justice le dernier mot dans le processus de nominations de magistrats. Ce projet a suscité la colère de l’opposition turque, qui le juge contraire à la Constitution et destiné à étouffer les enquêtes de corruption qui éclaboussement le gouvernement. Bruxelles et Washington ont également exprimé leurs inquiétudes. M. Erdogan doit quitter lundi soir Ankara pour rencontrer mardi et mercredi à Bruxelles les présidents de l’UE, Herman Van Rompuy, du Parlement européen, Martin Schulz, et de la Commission José Manuel Barroso, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Après des années de blocages et de tensions, Ankara et l’UE ont relancé en novembre les discussions d’adhésion. La Turquie est officiellement candidate à l’UE depuis 1999, mais le processus de négociations, engagé en 2005, s’avère le plus lent jamais mené par l’UE avec un aspirant à l’adhésion. Sur les 35 chapitres de négociations, quatorze ont été ouverts et un seul a jusqu’ici pu être bouclé. (Belga)

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