Tunisie: les pourparlers pour nommer un Premier ministre suspendus sine die

(Belga) Les pourparlers entre les islamistes tunisiens au pouvoir et l’opposition pour nommer un nouveau Premier ministre et sortir le pays d’une profonde crise politique sont suspendus sine die faute d’accord, a indiqué le médiateur de la crise, le syndicat UGTT.

« Nous avons décidé de suspendre le dialogue national jusqu’à ce qu’il y ait un terrain favorable à sa réussite », a déclaré le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi. « Nous ne sommes pas arrivés à un consensus sur la personnalité qui dirigera le gouvernement, nous avons essayé de résoudre les difficultés mais il n’y a pas eu de consensus », a déclaré M. Abassi. Les représentants du parti islamiste Ennahda, leurs alliés et ceux de l’opposition avaient déjà échoué samedi à respecter la date limite que la classe politique s’était fixée pour désigner un Premier ministre indépendant pour former un cabinet apolitique chargé de conduire le pays jusqu’aux prochaines élections. Ennahda a défendu bec et ongle son candidat, Ahmed Mestiri, 88 ans, un vétéran de la vie politique tunisienne que l’opposition juge trop faible et trop vieux pour gouverner. « Nous ne voyons pas d’alternative à Ahmed Mestiri », a souligné Rached Ghannouchi, chef d’Ennahda, après l’échec des négociations. L’opposition, qui préférait un autre vétéran, Mohamed Ennaceur, 79 ans, a indiqué avoir fait d’autres propositions qui ont échoué. Ces pourparlers visent à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l’assassinat le 25 juillet d’un député d’opposition attribué à la mouvance jihadiste. (Belga)

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