Tunisie – insultes et échauffourées lors d’un « congrès national contre la violence et le terrorisme »

(Belga) Un congrès censé aboutir à un consensus sur la lutte contre la violence en Tunisie a été marqué dès son ouverture mardi par une rixe et le boycott de la réunion par le parti islamiste au pouvoir Ennahda.

A l’ouverture de ce « congrès national contre la violence et le terrorisme » rassemblant des dizaines de partis et d’associations, l’arrivée d’Adel Almi, chef d’une ONG islamiste radicale, a donné lieu à des échauffourées et des insultes à son adresse. « J’ai été obligé de m’enfuir vers la tribune pour ne pas recevoir de coups de la part de jeunes incontrôlables », a dit par la suite Adel Almi à la radio Shems-FM. Une vidéo diffusée par le site de la radio Mosaïque-FM le montre encerclé par un groupe de gens le conspuant et le bousculant. Par ailleurs, sept partis politiques dont Ennahda, qui dirige le gouvernement, et le Congrès pour la République du président Moncef Marzouki, ont pour leur part annoncé leur retrait mardi de ce congrès, le jugeant « partisan ». L’ensemble de la classe politique s’était engagée à parapher mercredi à l’issue de ce rassemblement « un pacte national contre la violence et le terrorisme ». La Tunisie a été confrontée depuis la révolution de 2011 à un essor des violences politiques qui ont culminé le 6 février avec l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd. Le parti Ennahda est régulièrement accusé par l’opposition de soutenir des groupuscules violents, les Ligues de protection de la révolution, et d’avoir laissé se développer la mouvance salafiste dont des jihadistes armés liés à Al-Qaïda implantés dans l’ouest du pays à la frontière algérienne. (Belga)

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