Tueurs du Brabant – « une manipulation d’enquête n’est ni exclue, ni avérée », selon le procureur du roi

(Belga) Des sacs poubelles contenant des indices sur la tuerie d’Alost ont été immergés entre quatre et huit semaines, alors qu’ils ont été repêchés un an après les faits. Pour le procureur du roi, Pierre Magnien, rien n’indique qu’il s’agit d’une manipulation de l’enquête, même si celle-ci n’est pas exclue.

La juge d’instruction Martine Michel, en charge de l’enquête sur les tueries du Brabant, a reçu dernièrement les résultats d’analyses de l’INCC sur des sacs poubelles repêchés dans le canal à Ronquières, un an après la tuerie d’Alost de 1985. Cette dernière avait relevé l’état relativement peu abîmé de chèques ayant séjourné dans l’eau et avait transmis ces pièces au laboratoire. Un papier similaire a ainsi été plongé dans des échantillons d’eau du canal de Willebroek durant une, deux, quatre et huit semaines afin d’estimer l’état de dégradation du papier. Il est ainsi apparu que les chèques retrouvés à Ronquières présentaient un état comparable aux exemplaires tests ayant séjourné dans l’eau entre quatre et huit semaines, alors qu’ils ont été repêchés un an après les faits. Le procureur du roi de Charleroi, Pierre Magnien, n’a actuellement pas d’explication sur cette faille temporelle. « Une manipulation de l’enquête n’est ni avérée, ni exclue », affirme-t-il, précisant que les résultats de ces analyses sont les nouveaux éléments attendus par la juge d’instruction, sans aucun rapport avec Claude Nitelet, qui n’est pas le « suspect numéro un » comme l’ont déclaré certains médias. (JAV)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire