Tueries du Brabant – La manipulation, retenue par les enquêteurs

(Belga) Les responsables de l’enquête sur les « Tueries du Brabant », qui ont fait 28 victimes dans les années quatre-vingts, ont réuni mercredi, comme chaque année, les familles de ces victimes, pour faire le point sur leurs investigations.

Les sentiments étaient partagés, à la sortie des proches. Si certains disaient vouloir y croire encore, avant la date de la prescription en 2015, d’autres affichaient leur découragement, faute de résultat concret. Lors du point presse qui s’en est suivi, la juge d’instruction Martine Michel et le procureur du Roi de Charleroi, Pierre Magnien, ont regretté que des manipulations soient intervenues par le biais de fuites dans certains journaux, à propos des armes retrouvées dans des sacs à Ronquières. L’Institut national de Criminalistique et de Criminologie (INCC) a bien établi que ces armes avaient séjourné un ou deux mois dans des sacs ouverts, certains ont parlé de sacs fermés, ce qui aurait faussé les demandes d’expertises. De même, les deux magistrats ont regretté qu’on parle d’une « guerre des polices » entre anciens et nouveaux enquêteurs. Ils ont dit ne pas être informés de plaintes récentes, l’une dirigée contre la juge Michel, l’autre déposée par l’ancien responsable d’enquête Eddy Vos. La juge Michel a avancé que la seule hypothèse actuellement retenue est celle d’une manipulation, dont on recherche les instigateurs, ce qui conduirait aux auteurs des tueries. « On a des noms, mais pas d’indices suffisants. Sans cela, j’aurais déjà interpellé », a expliqué la magistrate. (Belga)

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