Trois navires chinois dans les eaux territoriales d’îles disputées au Japon

(Belga) Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés mercredi dans les eaux territoriales d’îles administrées par le Japon, au lendemain d’une proposition du Premier ministre nippon d’organiser un sommet avec la Chine pour améliorer les relations bilatérales, a annoncé Tokyo.

Les garde-côtes japonais ont expliqué que ces navires de surveillance maritime chinois s’étaient approchés vers midi (04H00 heure belge) des îles Senkaku en mer de Chine orientale, revendiquées avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu. La Chine envoie régulièrement des navires dans la zone, et dernièrement des avions, depuis que le Japon a nationalisé en septembre trois des cinq îles de cet archipel inhabité en les achetant à leur propriétaire privé nippon. Le différend territorial entre les deux voisins s’était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine. Le Premier ministre japonais, le « faucon » Shinzo Abe, a fait une ouverture mardi en proposant la tenue éventuelle d’un sommet pour tenter d’apaiser la tension. « Il est nécessaire de renouer les relations avec la Chine, au besoin en commençant par un sommet sino-japonais », a déclaré le chef du gouvernement conservateur lors d’une émission télévisée. Arrivé au pouvoir fin décembre, M. Abe avait d’emblée insisté sur le fait que la question des Senkaku ne se posait même pas et que la souveraineté du Japon sur ce petit archipel n’était « pas négociable ». Parallèlement, Tokyo a annoncé également mardi qu’il allait constituer une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger l’archipel des Senkaku, avec notamment dix nouveaux bâtiments de 1000 tonnes confiés aux garde-côtes. (JUG)

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