Trois jeunes condamnés pour avoir pendu un adolescent par les mains dans le bus

(Belga) Le tribunal correctionnel de Charleroi a octroyé la suspension du prononcé à deux des trois prévenus poursuivis pour avoir pendu un adolescent de 14 ans par les bras, dans le « bus de la terreur », en 2008. Leur complice, qui a fait défaut à l’audience, écope d’un an de prison ferme avec arrestation immédiate.

Jérôme B., Mikaël P. et Damien V. étaient poursuivis pour une scène de coups survenue en octobre 2008 dans un bus effectuant la liaison entre l’école des Bruyères de Marcinelle et la gare de Charleroi. Condamnés par défaut à un an de prison avec arrestation immédiate, ils avaient fait opposition au jugement. Un quatrième complice, Soufiane B., avait pour sa part déjà comparu et écopé d’une peine de travail de 200 heures. Lors de l’audience du tribunal correctionnel de Charleroi, les prévenus ont avoué avoir pendu par les bras un écolier de 14 ans à la barre métallique du bus, avec des liens Colson. Ils ont reconnu un bizutage mais ont nié les coups alors que des témoins les en accusaient. Me Terwagne, conseil de Mikaël P., avait sollicité la suspension du prononcé, expliquant que son client avait été entraîné par Soufiane B., mais qu’il n’avait porté aucun coup. Au contraire, il était l’un des seuls à s’être excusé auprès de la victime qu’il a protégée, par la suite, lors d’une autre agression. Me Vangansberg avait quant à elle plaidé l’acquittement de Damien V., affirmant que son client s’était éloigné lorsque le « jeu » avait pris une mauvaise tournure. Au parquet, la substitut Broucke avait parlé du « bus de la peur », affirmant que les chauffeurs refusaient de travailler sur cette ligne à problèmes. Le ministère public estimait que l’effet de masse avait joué et que chacun des prévenus détenait une responsabilité dans cette scène de coups. La magistrate avait donc réclamé une peine de travail. Vendredi, le tribunal a octroyé la suspension du prononcé à Damien et Mikaël. Jérôme B., à nouveau absent à l’audience, a écopé d’un an de prison par défaut. Son arrestation immédiate a été prononcée. (Belga)

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