Treize mesures pour renforcer le statut du policier victime d’acte de violence

(Belga) Le gouvernement s’est engagé mercredi à prendre treize premières mesures pour lutter contre la violence à l’égard des policiers, cherchant ainsi à rencontrer des demandes syndicales faisant l’objet d’un préavis de grève pour cette fin septembre.

Parmi ces mesures, une circulaire sera envoyée avant la fin de l’année afin que l’employeur (police fédérale ou locale) entreprenne des démarches juridiques lorsqu’un policier a subi un dommage moral ou a été victime d’une fausse plainte. Une telle pratique n’était jusqu’à présent vraiment effective qu’en cas de dommages matériels, a commenté dans un communiqué la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (cdH), à l’issue d’une réunion plénière avec les dirigeants des polices fédérale et locales, les syndicats et le ministère public. La réaffectation d’un policier ayant subi une expérience traumatisante après un acte de violence sera facilitée. En outre, le policier victime de violence ne devra plus avancer l’argent des frais encourus ; les autorités financeront directement ce montant. Une cartographie des faits de violence, incluant les moins lourds, et un système d’enregistrement centralisé seront mis sur pied. En matière de formation du policier à la maîtrise de la violence, une meilleure attention sera accordée aux aptitudes communicationnelles, afin de mieux anticiper les situations violentes sur le terrain. Pour lutter contre l’impunité, les arrondissements auront la possibilité d’imposer la détention à domicile comme solution de rechange aux peines de prison jusqu’à 8 mois, selon la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld). Ces petites peines ne sont généralement pas exécutées en raison de la surpopulation carcérale. (ANTHONY DEHEZ)

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