Transparence des multinationales: des règles plus strictes plébiscitées au PE

(Belga) La commission juridique du Parlement européen a approuvé mardi à l’unanimité un ensemble de règles plus strictes pour la comptabilité des multinationales. Les députés, qui doivent maintenant négocier un compromis avec les Etats membres, veulent que les industries extractives, mais aussi les secteurs de la construction, des télécoms et des banques publient des rapports détaillés de leurs activités pays par pays.

Le vote a été salué par des ONG comme « un vrai pas en avant dans la lutte contre la corruption et la ‘malédiction des ressource’ dans les pays en développement ». L’obligation de transparence permettra aux citoyens des pays riches en matières premières de veiller à la bonne utilisation des recettes par les gouvernements, a souligné Catherine Olier (Oxfam) dans un communiqué. Cette étape s’inscrit dans un effort de l’Union européenne, mais aussi des Etats-Unis pour lutter contre la corruption dans les industries extractives et forestières. Les revenus générés par les ressources naturelles dans les pays pauvres sont en effet souvent détournées, quand elles ne sont pas à l’origine de conflits. L’idée est d’obliger les multinationales occidentales actives dans ces secteurs à rendre compte de leurs activités afin de rendre plus difficile la corruption. Le Congrès américain a voté récemment une proposition sur le sujet, de même que le Conseil des ministres de l’Union européenne. Le Parlement européen, co-législateur dans ce dossier, a arrêté mercredi une position qui va beaucoup plus loin. Les députés veulent que les rapports pays par pays soient obligatoires non seulement dans le secteur minier et pétrolier, mais aussi pour les banques, les télécommunications et la construction. (GREG WOOD)

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