Transferts – Pour la N-VA, l’analyse du CD&V est « complètement à côté de la plaque »

(Belga) La réaction du CD&V à son étude sur les transferts n’a pas plus à la N-VA, dont le chef de groupe au Parlement flamand, Matthias Diependaele, a jugé « complètement à côté de la plaque » la critique de son homologue chrétien-démocrate Koen Van den Heuvel. « Si c’est ainsi que le CD&V fait les comptes, nous nous faisons du souci pour la réforme de la loi de financement », a-t-il précisé mardi.

Le CD&V a critiqué les récentes opérations de calcul réalisées par la N-VA pour mesurer les transferts de la Flandre vers la Wallonie et Bruxelles. Selon la N-VA, ces transferts atteignent 8 milliards d’euros. Mais pour le chef de groupe CD&V au Parlement flamand, Koen Van den Heuvel, qui s’exprimait mardi dans les colonnes du Standaard, la N-VA « joue avec les chiffres ». Pour le chef de groupe CD&V au Parlement flamand, les chiffres avancés par le parti nationaliste « sont loin d’être fiables ». M. Van den Heuvel reproche à la N-VA d’avoir « écrit un pamphlet politique plutôt qu’une étude objective ». Il critique notamment le fait que les nationalistes prennent en compte des chiffres absolus et non des chiffres relatifs alors que « proportionnellement au PIB, on constate nettement une tendance à la baisse: de 3% en 1975 à 1,5% en 2010 ». La N-VA réfute cette vision des choses. « Cela me fait énormément plaisir que mon collègue du CD&V accorde tant d’intérêt à notre étude, mais il aurait pu la lire véritablement, ce qui l’aurait amené à constater que les transferts ont bel et bien été étudiés en termes relatifs, et que là aussi, la tendance est à la hausse. Il y a dix, on faisait état de transferts à hauteur d’1,7% du PIB. Dans l’étude de la N-VA, on se trouve à 2,5% du PIB », a réagi M. Diependaele. Dans la foulée, cet échange aura eu pour effet de susciter un transfert… d’interrogations vers la Wallonie puisque le député régional Jean-Luc Crucke (MR) a déposé une question écrite adressée au ministre-président, Rudy Demotte, lui demandant si la maturité des relations entre les entités fédérées ne doit pas pousser les gouvernements respectifs à solliciter un « rapport universitaire commun » qui puisse faire la clarté sur la réalité de la situation et son évolution passée et future, cela notamment afin « d’éviter que le débat ne soit utilisé et manipulé par les plus extrémistes ». (Belga)

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