Traces de torture évidentes sur le corps de l’opposant ukrainien Boulatov, selon Vilnius

(Belga) L’opposant ukrainien Dmytro Boulatov, soigné depuis dimanche dans un hôpital de Vilnius, « portait sur son corps des traces évidentes de longues tortures et d’un traitement cruel », a affirmé mardi le ministère lituanien des Affaires étrangères, en réclamant une enquête indépendante.

Militant très actif contre le président Viktor Ianoukovitch, Dmytro Boulatov, 35 ans, a été autorisé à se rendre à l’étranger pour recevoir des soins médicaux, à la suite des pressions des Occidentaux choqués par les images du militant ensanglanté qui ont fait le tour du monde. La Lituanie, qui a offert un traitement médical gratuit aux opposants ukrainiens blessés, a souhaité mardi que l’UE demande une enquête indépendante sur la « torture » en Ukraine, et a suggéré que ce pays pourrait avoir violé la convention des Nations Unies qui l’interdit. « L’Union européenne devrait demander à Kiev de lancer une enquête indépendante (…) et de prendre des mesures pour punir les coupables », a déclaré le ministère lituanien dans un communiqué. Le cas de Dmytro Boulatov, enlevé selon son récit le 22 janvier et relâché dans une forêt le 30 après avoir été torturé, est devenu emblématique de la répression contre les critiques du régime ukrainien. « Ils m’ont crucifié, m’ont coupé une oreille et tailladé le visage, ils m’ont roué de coups sur tout le corps », avait raconté vendredi l’opposant à des chaînes de télévision privées ukrainiennes. L’affaire Boulatov s’ajoute à d’autres passages à tabac et enlèvements d’opposants, dont un mortel, survenus au cours du mouvement de contestation sans précédent qui secoue le pays depuis plus de deux mois. (Belga)

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