Tobback: « De Wever commence à montrer ses limites »

(Belga) Le président du sp.a Bruno Tobback juge, dans une interview à paraître vendredi dans Le Vif, que le discours de son homologue de la N-VA Bart De Wever « commence à montrer ses limites ».

« On le voit à Anvers. Jusqu’en décembre, s’il n’y avait pas assez de places dans les écoles, c’était la faute du bourgmestre (le sp.a Patrick Janssens, ndlr). Maintenant que c’est lui le bourgmestre, c’est la faute du gouvernement flamand », dénonce M. Tobback, dont le parti est pourtant partenaire de coalition de la N-VA dans l’exécutif Peeters. Le président des socialistes flamands repère une autre contradiction dans la réponse de Bart De Wever au discours de Noël du roi Albert II évoquant les années 30. M. De Wever avait alors stigmatisé le fait qu’à l’époque, Léopold III avait « pris des libertés avec sa neutralité », « voulu poser des choix politiques, (…) et ceux-ci ont mené le pays au bord de la guerre civile ». Selon Bruno Tobback, « Bart De Wever a dit: le roi ferait mieux de se taire, vu l’attitude de son père pendant la guerre. Aucun journaliste n’a souligné que la suite logique de cette remarque, c’est que De Wever est contre toute forme d’amnistie », alors même que « le mouvement flamingant a toujours défendu l’amnistie ». « Si le roi doit se taire à cause du comportement de son père pendant la guerre, alors plusieurs personnalités politiques devraient aussi se taire, compte tenu de ce que leurs parents ont fait entre 1940 et 1945 », ajoute le socialiste flamand. Bruno Tobback affirme par ailleurs que la sixième réforme de l’Etat bâtit une fédération qui fonctionne. A ses yeux, une septième réforme peut attendre « une génération en tout cas ». (NICOLAS MAETERLINCK)

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