Thaïlande: Bangkok en partie paralysée par les manifestants anti-Shinawatra

(Belga) Une foule de manifestants thaïlandais a partiellement paralysé Bangkok lundi, occupant plusieurs intersections clé de la capitale, dans une énième tentative de faire tomber la Première ministre Yingluck Shinawatra. Portant des T-shirts « Bangkok shutdown » (« Paralysie de Bangkok »), ils ont monté des tentes et des stands de nourriture, signe de leur intention de rester jusqu’à la « victoire », soit la chute du « système Thaksin », frère de Yingluck et ex-Premier ministre renversé par un coup d’État en 2006.

« Nous menons notre révolution populaire, nous n’appelons personne à faire un coup d’État », a assuré le meneur des manifestants Suthep Thaugsuban, par ailleurs sous le coup de poursuites pour « meurtre » pour la répression des manifestations de 2010, époque où les rapports de force étaient inversés et où il était au gouvernement. Aux yeux des manifestants, Yingluck n’est d’ores et déjà « plus Première ministre », a-t-il insisté. Il a par ailleurs promis que l’opération « paralysie » qui a mobilisé des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, s’intensifierait « chaque jour ». Après avoir occupé et assiégé des ministères les précédentes semaines, la frange la plus radicale des manifestants a menacé de s’en prendre dans les prochains jours à la Bourse de Bangkok, voire au siège du contrôle aérien. Si aucun incident n’a été rapporté lundi, la situation restait très volatile. Le gouvernement a proposé à l’opposition une rencontre mercredi autour de la question du report des législatives anticipées du 2 février, boycottées par le principal parti d’opposition, le parti Démocrate, dont est issu Suthep. L’opération de « paralysie » de Bangkok, prévue pour un nombre de jours indéterminés, n’a bloqué que partiellement la mégalopole de 12 millions d’habitants. (Belga)

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