TC Charleroi – Une employée de banque de Chimay avait détourné plus d’un million d’euros

(Belga) Une ancienne employée de la banque Fortis de Chimay est poursuivie pour le détournement et le blanchiment de plus d’un million d’euros. Elle piochait dans les comptes de personnes âgées et fortunées. Son compagnon, également poursuivi, a réclamé l’acquittement, ce jeudi, à l’audience du tribunal correctionnel de Charleroi.

En 2004, plusieurs clients s’étaient plaints de la disparition de leurs économies auprès de la banque Fortis de Chimay. Il est rapidement apparu qu’Isabelle C., l’une des employées, piochait dans les comptes de personnes fragilisées, âgées et fortunées, puis détruisait leurs extraits de comptes pour s’accaparer leur argent. Licenciée, l’employée avait reconnu, au départ, le détournement de 20.000 euros. Mais l’enquête avait démontré que son stratagème avait permis, en une dizaine d’années, de dérober plus d’1,2 million d’euros afin d’assouvir ses goûts de luxe: voyages de rêve, achat de mobilier et d’immobilier, 4X4, BMW, etc. Inculpée de détournement et de blanchiment, Isabelle C. a comparu en mars dernier devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet a requis 36 mois de prison à son encontre ainsi que diverses confiscations. Son avocat, Me Schonnartz, avait pour sa part ramené le montant du détournement à 831.000 euros et plaidé la déclaration simple de culpabilité, vu le dépassement du délai raisonnable. Ce jeudi, le tribunal a entendu la plaidoirie de Me Marc, conseil de Benoit D., le compagnon de l’ancienne employée. Selon l’avocate, qui réclame l’acquittement et l’absence de confiscation, son client n’a été mis au courant des détournements qu’après le licenciement de sa compagne qui lui aurait toujours dit que l’argent provenait de ses parents. De plus, les biens immobiliers achetés par le couple n’étaient pas particulièrement chers et ont été financés partiellement par des crédits. Le seul acte posé par Benoît D., après le dévoilement de l’affaire, est d’avoir repris l’un de ces crédits à son nom. Selon Me Barthélémy, conseil de Fortis, le compagnon était parfaitement au courant de l’origine illicite de l’argent, vu le train de vie du couple. Il piochait en effet régulièrement dans une enveloppe, cachée dans le salon et contenant en permanence de 500 à 600.000 francs belges (15.000 euros). Le jugement sera rendu le 12 décembre. (Belga)

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