TC Charleroi – Un ex-chauffeur des TEC et sa compagne suspectés de faits de moeurs sur des mineurs

(Belga) Un ex-chauffeur des TEC et sa compagne ont comparu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour viols sur mineurs, attentats à la pudeur, détention de matériel pédopornographique et outrages aux moeurs. Une dizaine de mineurs, dont plusieurs membres de la famille des prévenus, font partie des victimes. Les prévenus, qui reviennent sur leurs aveux, sollicitent l’acquittement.

En juin 2013, Serge R. se vantait auprès d’une de ses collègues du TEC Hainaut d’avoir entretenu des relations sexuelles avec des enfants. Cette dernière avait alors enregistré les conversations téléphoniques et confié le CD aux forces de l’ordre. Auditionné par les enquêteurs, le chauffeur de bus avait avoué des attentats à la pudeur sur ses filleules de 4 et 5 ans, un viol sur la nièce de sa compagne Joëlle V. et sur une autre fillette de 6 ans, ainsi que des caresses sur un adolescent de 14 ans dans le car scolaire qu’il conduisait. Interrogée à son tour, Joëlle V. avait reconnu avoir masturbé son frère et entretenu des relations sexuelles avec sa soeur attardée mentale, d’abord seule, puis avec Serge R.. Lors des perquisitions, du matériel pédopornographique avait été découvert. Ce mercredi, à l’audience, le couple a ravalé ses aveux. Serge R. explique avoir inventé ces déclarations, sans raison. Il reconnaît fantasmer sur les enfants et sur la « beauté de leurs corps » mais nie avoir caressé ou même violé les victimes. Selon le parquet, les faits de viol et d’attentat à la pudeur sont bien établis, de même que les outrages aux moeurs. Plusieurs mineurs disent avoir surpris Serge R. en train de se masturber devant des films pornos ou en pleine action avec Joëlle V. dans le car scolaire. Cette dernière, qui servait de convoyeur, y aurait aussi tenu des propos crus en présence d’enfants. Selon les experts, la combinaison des personnalités des prévenus décuple leur dangerosité sociale, ce qui a amené la substitute Marr a réclamer une peine de 10 ans de prison contre Serge R. et 8 ans contre sa compagne. Les avocats des prévenus ont pour leur part plaidé l’irrecevabilité des enregistrements réalisés par la collègue de Serge R. et plaidé l’acquittement de leurs clients qui, disent-ils, ont échafaudé des fantasmes pervers avant de se rendre compte de la gravité de la situation. « Les prévenus sont effectivement attirés par les enfants mais ne sont pas passés à l’acte », affirment les avocats de la défense. « Les victimes, d’ailleurs, ne se souviennent pas ou ne parlent pas de tels comportements ». Quant aux relations sexuelles avec la soeur de Joëlle B., qui était majeure, elles seraient parfaitement consenties, affirment-ils. Jugement le 2 avril. (Belga)

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