TC Charleroi – Peines de dix mois à cinq ans pour un trafic de drogue entre la France et la Belgique

(Belga) Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi quatre prévenus à des peines allant de dix mois à cinq ans de prison pour un important trafic de cocaïne entre la France et la Belgique. L’argument de la défense, qui réclamait la nullité des poursuites pour un problème de procédure quant aux écoutes téléphoniques, a été rejeté.

Murat I., Yahya D., Kenan S. et Fethi H. ont été interceptés en avril dernier après sept mois d’enquête et d’écoutes téléphoniques relatives à un vaste trafic de cocaïne entre la France et la Belgique. Chez Murat, 470 grammes de cocaïne pure et un kilo de produit de coupe avaient été découverts. Kenan avait pour sa part caché 36.500 euros, soit le prix des 470 grammes de coke, sous le pédalier de sa voiture. Devant le tribunal correctionnel de Charleroi, les prévenus ont avoué avoir dealé, mais dans des proportions moindres que celles avancées par le parquet et sans forcément avoir agi de concert. Le ministère public estimait pour sa part que Murat était le dirigeant, qu’il négociait les prix et réceptionnait la drogue. Yahya était quant à lui l’intermédiaire qui se fournissait à Paris et ramenait les produits stupéfiants à Charleroi. Kenan, lui, était le principal associé de Murat. Me Donatangelo, conseil de Murat, avait soulevé un problème de procédure: l’ordonnance du juge d’instruction pour les premiers repérages téléphoniques étaient postérieure d’un jour à ceux-ci, ce qui entraînait l’irrecevabilité des poursuites alors que les écoutes téléphoniques constituent l’essentiel des preuves du dossier. Les autres avocats se sont joints à cette théorie. Le tribunal a toutefois écarté cet argument, constatant que ce décalage était dû à une erreur matérielle. La juge relève toutefois que seuls des résumés des écoutes ont été retranscrits, et non leur intégralité. Par conséquent, celles-ci ne peuvent être prises en compte. Les prévenus ont donc été jugés sur base de leurs seuls aveux, excluant ainsi l’association de malfaiteurs. Murat écope finalement de cinq ans et demi de prison ferme et 5.000 euros d’amende, Yahya est condamné à trois ans et demi avec sursis pour ce qui excède la détention préventive et 3.000 euros avec sursis également. Kenan S. écope de 18 mois avec sursis et 1.000 euros d’amende avec sursis tandis que Fetih H. prend dix mois et 1.000 euros, le tout avec sursis également. (Belga)

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