Taxe sur le carat – Koen Geens ne soumettra plus maintenant l’idée au gouvernement

(Belga) Le ministre des Finances, Koen Geens, ne soumettra pas au gouvernement une proposition de taxe sur le carat, à tout le moins sous cette législature, a-t-il laissé entendre jeudi à la Chambre en réponse à des questions de Christophe Lacroix (PS), Stefaan Van Hecke (Groen-Ecolo), Dirk Van der Maelen (sp.a) et Jean-Marie Dedecker (LDD).

Le ministre n’a guère apprécié les critiques qu’ont formulées les députés à son endroit sur la base d’un article de presse. Interrogé au mois de février par Willem-Frederik Schiltz (Open Vld), sur le sujet, il a indiqué que, sur le plan fiscal, l’une des possibilités examinées actuellement était cette taxe sur le carat. L’administration des Finances a procédé à une première analyse de la mesure telle qu’elle est proposée par le secteur. Il en ressort qu’il faudrait tenir compte de l’interdiction européenne des aides d’Etat sectorielles. Le ministre a donc demandé à son administration si elle pouvait formuler une autre proposition. « Pensez-vous vraiment que j’avais l’intention d’introduire encore cette proposition au gouvernement maintenant? Non », s’est exclamé M. Geens. Et ce n’est que lorsqu’il recevra une réponse satisfaisante de son administration qu’il pourrait, le cas échéant, soumettre la proposition à la Commission européenne. « Vous n’avez pas écarté l’idée », a relevé M. Lacroix qui a rappelé les griefs de son parti contre une telle initiative. Le sp.a et les écologistes ont pointé du doigt l’influence du « club diamant » fondé par plusieurs parlementaires pour défendre le secteur, dont Jan Jambon (N-VA), Willem-Frederik Schiltz et Servais Verherstraeten (CD&V). « Les écologistes s’opposent avec force à cette très mauvaise idée et s’étonnent de la perméabilité des représentants des partis traditionnels et de la N-VA aux idées du lobby diamantaire », ont dénoncé Ecolo et Groen Selon M. Van der Maelen, il y a dans ce parlement des partis prêts à diminuer les impôts payés par ce secteur, qui bénéficie déjà d’un traitement de faveur, et de les compenser par des mesures comme l’augmentation de la TVA. « Ca ne passera pas avec le sp.a au gouvernement », a-t-il lancé. (Belga)

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