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Sans les « boches » de 1914, où serait la N-VA ?

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

L’occupant allemand n’a pas tendu la main aux Flamands sur un coup de tête, en 1914-18. Sa « flamenpolitik n’était ni une improvisation, ni une rupture », dixit Bruno Yammine, historien de la KUL.

« C’est l’événement peut-être le plus capital de l’histoire de Belgique. Ses conséquences sont toujours palpables aujourd’hui. » Un ange nationaliste flamand passe à l’Académie de Belgique, où des historiens flamands débattent de la Flandre et de la Grande Guerre. Retour aux racines de la… « proto-N-VA. » Rappel de vérités historiques délicates. « Les libéraux n’ont aucune gêne à reconnaître qu’ils sont le produit de la Révolution française. Il est plus gênant de reconnaître que le nationalisme flamand est le produit, dans une mesure significative, de la flamenpolitik », admet Lode Wils (KUL).

Torts partagés, insiste l’historien : « Les Wallons et leur refus de traiter les Flamands sur un pied d’égalité ont eu une responsabilité écrasante. » Invité à clôturer le symposium, Mark Eyskens (CD&V), se réjouit de mieux comprendre à présent « l’admiration actuelle de certains pour le modèle allemand. Elle trouve un écho lointain dans ce qui s’est passé il y a cent ans »…

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