© Belga

« Berkhane » : nouvelle opération « contre-terroriste » française au Mali

Stagiaire Le Vif

L’opération militaire française « Serval » au Mali, lancée le 11 janvier 2013 afin de stopper la progression des islamistes armés et de soutenir les troupes maliennes, est « de fait terminée » et a « rempli sa mission », a déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1, Le Monde et i-Télé.

« Maintenant il y a le souci pour nous, et pour les pays de la zone, de veiller à ce qu’il n’y ait pas de recrudescence » du terrorisme, car « il y a toujours des risques majeurs de développement de djihadistes dans la zone qui va de la Corne d’Afrique à la Guinée-Bissau », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Défense a donc annoncé la mise en place de l’opération « Barkhane » dans les prochains jours. « Ça se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone Sahélo-Saharienne, ça fait à peu près 3.000 militaires en tout », ainsi que « des drones, des hélicoptères, des avions de chasse » pour avoir « la réactivité nécessaire », a précisé Jean-Yves Le Drian, précisant qu’il s’agissait bien d’une « présence durable ».

Sécuriser « l’autoroute des trafics »

« Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle l' »autoroute de tous les trafics » ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes djihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C’est notre sécurité qui est en jeu. »

Et d’ajouter : « Le président de la République a souhaité qu’il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone » du Sahel, avec l’opération « Barkhane », dont « l’objectif est essentiellement du contre-terrorisme ».

Le dossier sera au menu des discussions que le chef de l’État aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique, de jeudi à samedi prochains. Preuve que le nord du Mali est encore loin d’être pacifié, des combats entre deux groupes touareg séparatistes, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont fait plus de 30 morts au cours du week-end.

Côté français, depuis 2013, huit soldats français ont péri sur le sol malien.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire