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Les Afghans vont être expulsés de l’église du Béguinage

Stagiaire Le Vif

Les vingt Afghans qui occupent toujours l’église du Béguinage devraient être expulsés dès demain.

C’est non loin de la place Sainte-Catherine que se trouve l’église Saint-Jean-Baptiste-au-Béguinage qui héberge vingt ressortissants afghans. En novembre dernier que quelque 120 Afghans se sont réfugiés dans cette église alors qu’ils avaient été expulsés de la rue de la Poste.

Le prêtre responsable du Béguinage, Daniel Alliët, s’est alors montré ouvert à cette occupation tout en émettant certaines appréhensions : « Aucun accord ne prévoyait qu’ils séjournent ici, mais nous ne voulions pas les laisser dormir dans la rue », a expliqué le prêtre. « L’objectif est qu’ils puissent trouver dès que possible un lieu de résidence où ils pourront rester en accord avec le propriétaire. » S’ensuit un long bras de fer avec la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Maggie De Block. De nombreuses manifestations ont été organisées devant son bureau. Cependant les actions qui reçurent le plus d’écho médiatique furent les deux marches organisées par les afghans vers Mons puis vers Gand. En décembre 2013, ils ont rejoint Mons à pied afin de protester dans la ville du Premier ministre quant à leur situation. Ensuite, le collectif afghan s’est mis en route vers la ville de Gand le 11 janvier dernier.

La Libre Belgique révèle ce matin que les locataires de l’église seront expulsés vendredi. Daniel Alliët déplore le fait que « sans actions politiques, il s’agit simplement d’un foyer pour sans-abris ». Ce qui pose problème, c’est que le conseil paroissial du Béguinage décidera très probablement demain que les demandeurs d’asile ne sont plus acceptés dans l’enceinte de l’église. Ainsi, ils devront la quitter sous peine d’en être délogés par la police comme ce fut le cas à l’église Sainte-Croix à Ixelles ou à la rue de Trône en septembre dernier. En novembre dernier, les occupants de l’Église du Gesù à Saint-Josse avaient également été relogés.

De nombreux demandeurs d’asile se sont déjà vu reconnaître le statut de réfugié politique et ont été logés ailleurs, mais pour d’autres, la situation n’a pas changé. Kaboul, capitale de l’Afghanistan, n’est pas reconnue par le Commissariat général aux réfugiés et apatrides comme étant dangereuse. De fait, les Afghans arrivant de Kaboul se sont, pour la plupart, faits expulser. Une porte-parole de Maggie de Block a réaffirmé qu’elle ne céderait pas au chantage.

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