Syrie – « Si les services de renseignement US ont des preuves, qu’ils les partagent »

(Belga) « Si les services de renseignement américains, français ou britanniques ont des preuves (de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie), qu’ils les partagent », a lancé mercredi le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, au micro de Matin Première (RTBF). Sa prudence à l’égard d’une possible intervention militaire a été partagée par Marie Arena (PS) et Armand De Decker (MR).

Ce dernier a qualifié de « très mauvaise idée » celle qui consisterait à lancer des frappes ciblées pour « punir » le régime syrien. Des bombardements « pourraient mener à une extension du conflit », a-t-il dit. « Il faut s’attendre à d’autres réactions. On pourrait voir Israël en profiter pour attaquer l’Iran », a-t-il dit, dénonçant au passage les déclarations « va-t-en guerre » du président français François Hollande. Bien que la « responsabilité de protéger » la population syrienne puisse constituer la base d’une action internationale, « des frappes ponctuelles ne régleront pas le problème des armes chimiques », a ajouté M. De Decker. Marie Arena a de son côté insisté sur le respect du doit international, rappelant la position traditionnelle de la Belgique en faveur d’actions couvertes par un mandat de l’ONU. Il est indispensable que les puissance occidentales partagent les preuves dont elles disposeraient sur l’utilisation d’armes chimiques. Des preuves irréfutables rendraient intenable l’opposition de la Russie à toute intervention dans le conflit, selon elle. Mme Arena a également mis en garde contre une fragmentation de l’Europe sur ce dossier. « L’Allemagne n’est pas favorable à cette intervention », a-t-elle dit. (Belga)

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