Syrie: Reynders souhaite faire passer l’aide belge aux réfugiés de 2,5 à 9 millions

(Belga) Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders souhaite faire passer l’aide belge aux réfugiés syriens de 2,5 à 9 millions d’euros. Complémentairement aux 2,5 millions d’euros actuellement libérés (2 millions de coopération au développement et 500.000 euros dans le cadre de la diplomatie préventive, pour la construction d’écoles dans des camps de réfugiés en Turquie), un nouveau projet de 6,5 millions d’euros est en cours de préparation, a-t-il indiqué jeudi au Sénat.

Interrogé par Fauzaya Talhaoui (sp.a), Didier Reynders a souligné que ces 6,5 millions d’euros bénéficiaient de son soutien. Des projets seront déposés sur la table du gouvernement par le ministre de la Coopération Paul Magnette. Une conférence des donnateurs aura lieu le 30 janvier à Koweit-City. « Je plaide en faveur de décisions concrètes d’ici-là, de sorte que la Belgique puisse augmenter son soutien au peuple syrien et aux pays voisins qui accueillent plus de 500.000 réfugiés. Je plaide également pour un relèvement (de l’aide) jusqu’à 9 millions d’euros », a annoncé M. Reynders. Présent au Sénat, Paul Magnette a détaillé l’enveloppe de 6,5 millions d’euros qui devrait être mise à disposition. Il s’agira d’1 million pour le programme alimentaire mondial en Syrie, 1 million pour le HCR destiné à la gestion du camp de réfugiés de Za’atri en Jordanie et 4,5 millions d’euros pour l' »Emergency Response Fund » du Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations Unies. En ce qui concerne les 2 millions déjà libérés, 1 million l’a été au profit du Comité international de la Croix Rouge en Syrie, 600.000 euros en faveur de la Croix Rouge de Belgique qui soutient la Croix Rouge libanaise, et 400.000 euros à l’UNRWA, responsable du programme pour les réfugiés palestiniens en Syrie. Fauzaya Talhaoui a appelé le gouvernement à se secouer alors que le temps presse. « S’il faut attendre la conférence au Koweit pour prendre des décisions humanitaires, les intéressés seront de plus en plus nombreux à mourir de faim et le nombre de maladies ne fera qu’augmenter dans les camps de réfugiés. L’Europe ne peut pas se permettre d’attendre de prendre les décisions qui s’imposent. Je suis d’avis que le gouvernement belge peut faire plus », a-t-elle lancé. (BENOIT DOPPAGNE)

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