Syrie – Le chef du Hezbollah, allié du régime, prêt à aller lui-même combattre les extrémistes

(Belga) Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, un allié du régime syrien, a affirmé vendredi être prêt à aller personnellement combattre en Syrie les extrémistes musulmans qu’il accuse d’être derrière les attentats contre les fiefs de son parti au Liban.

« Si dans la bataille contre ces terroristes takfiri (extrémistes musulmans sunnites) il le faut, j’irai moi-même en Syrie; le Hezbollah et moi-même nous irons en Syrie », a-t-il lancé dans un discours diffusé sur grand écran devant des milliers de ses partisans. Le Hezbollah, allié indéfectible du régime du président Bachar al-Assad, combat depuis des mois aux côtés de l’armée la rébellion en Syrie, que le régime de Damas assimile à des fanatiques jihadistes liés à Al-Qaïda. « Si, en tuant nos enfants, nos femmes et des innocents, en détruisant nos quartiers, vous pensez que nous allons faire marche arrière (concernant le soutien au régime), vous vous trompez », a affirmé Hassan Nasrallah. « Notre réponse à tout attentat de ce genre, c’est que si nous avons 100 combattants en Syrie, nous en enverrons 200, et si nous en avons 5.000 nous en enverrons 10.000 », a-t-il ajouté. Il a accusé des groupes extrémistes musulmans d’avoir fait exploser une voiture qui a coûté la vie à 22 personnes et fait plus de 300 blessés au coeur du fief de son parti dans la banlieue sud. « Concernant l’attentat d’hier (jeudi), il est très probable que tous les indices mènent à ces groupes takfiri », a-t-il dit. « Ceux là ne sont pas des sunnites, ce sont des assassins », a toutefois signalé Hassan Nasrallah, alors que les tensions entre sunnites et chiites sont à leur comble au Liban, divisé sur le conflit syrien. « Ces groupes veulent mener le Liban vers la destruction, vers la guerre civile », a-t-il ajouté. (Belga)

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