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Stromae réussit son baptême new-yorkais

Le Vif

Parti à la conquête de l’Amérique, le chanteur belge Stromae, déjà un phénomène en Europe, a donné vendredi soir son premier concert new-yorkais, enthousiasmant une salle visiblement conquise.

Les 2.100 places du Best Buy Theater, salle de taille moyenne, proche de Times Square, s’étaient arrachées comme des petits pains. Le concert affichait complet depuis plusieurs mois. Français et Belges composaient la majorité de la salle, qui comptait toutefois aussi nombre d’Américains. Toutes les tranches d’âges étaient représentées, des adolescents jusqu’aux quinquagénaires.

Stromae a fait chanter la salle dès son arrivée, avec la chanson « Ta Fête », le single du moment, dont le clip, sous-titré en anglais, a été dévoilé le 17 juin. Vêtu au départ d’un bermuda, de chaussettes hautes, d’un gilet imprimé porté par-dessus une chemise et un noeud papillon, il n’a cessé de danser pendant 1h45. Accompagné de quatre musiciens, Stromae a interprété les chansons de son dernier album, Racine Carrée : « Batard », « Quand c’est », « Sommeil », « Ave Cesaria », « Papaoutai ». La salle s’est particulièrement enflammée pour « Formidable », ainsi que pour « Alors on danse », un titre issu de son album précédent. Stromae a terminé sa prestation par une version comique a capella de « Tous les mêmes ».

S’adressant au public en anglais ou en français, il a rendu hommage aux moules-frites belges – le titre d’une de ses chansons. « Qui a décidé de traduire le nom de cette spécialité de mon pays par french fries ? « , a-t-il lancé. Il a cependant flatté le public français en saluant la victoire de la France contre la Suisse lors de la Coupe du monde de football au Brésil.

« J’ai adoré son dynamisme. C’est un vrai showman. Il est très fort », affirmait Amira Ben Khaiem, trentenaire française expatriée aux Etats-Unis. « Ce qui m’a plu, c’est la mise en scène. Toutes ces couleurs, ces costumes, ces lumières, c’était très esthétique », remarquait Catherine Pépin, venue du Canada pour l’écouter. Saroj Sharma, Américaine d’origine indienne, a fait le trajet spécialement depuis Chicago. « C’était le rêve de ma fille de voir Stromae, et c’est mon cadeau pour ses 16 ans. Elle passe son temps à l’écouter. Cela la motive pour ses cours de français. Moi, j’aime bien aussi. Je ne comprends pas les paroles, mais ma fille me les explique. Elles me touchent beaucoup ». « C’était fou. J’ai été surprise par sa popularité. Tout le monde connaissait les paroles », a remarqué Stacy Blair, Américaine, professeur de français. « Son équipe marketing est très douée car depuis un mois, il est partout. La couverture du magazine Time Out a été la révélation. Depuis, je l’entends dans les boutiques, dans ma salle de gym. Mes élèves l’adorent. Certains sont venus ce soir !  »

Mi-septembre, Stromae reviendra en Amérique du Nord pour une douzaine de concerts notamment à Philadelphie, Washington, New York, Boston, Toronto, Chicago, San Francisco et Los Angeles. Il a enchaîné cette année 90 concerts en Europe et au Maroc, souvent à guichets fermés. Racine Carrée s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires et la vidéo de Papaoutai dépasse 159 millions de vues sur YouTube.

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