Srebrenica: pas d’enquête criminelle contre 3 anciens hauts militaires néerlandais

(Belga) Le parquet néerlandais a annoncé jeudi qu’il n’ouvrirait pas d’enquête pénale contre trois anciens hauts militaires néerlandais, après une plainte déposée par des proches de victimes du massacre de Srebrenica, qui les accusent d’avoir livré trois de leurs proches aux forces serbes de Bosnie.

« En se basant sur l’examen des faits, le parquet conclut qu’une enquête criminelle ne peut être ouverte contre MM. Karremans, Franken et Oosterveen » pour la mort de trois musulmans lors du massacre de Srebrenica, a indiqué le parquet dans un communiqué. Thom Karremans, le commandant du bataillon Dutchbat III à l’époque, son adjoint Rob Franken, et l’officier du personnel Berend Oosterveen, sont les trois militaires mis en cause dans cette affaire par des membres de la famille de victimes de ce massacre. « De l’opinion du parquet, il n’y a aucune preuve qui l’oblige à mener une enquête (criminelle) plus approfondie », a ajouté le parquet. Près de 8.000 hommes et garçons musulmans avaient été tués dans l’enclave de Srebrenica. Ce massacre, le pire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, a été qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice (CIJ). Srebrenica était placée sous la protection de l’ONU lors de sa prise en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie menée par le général Ratko Mladic, mais, faiblement armés, les Casques bleus néerlandais chargés de la protection de l’enclave n’avaient pas résisté. Dans une affaire portée devant la justice néerlandaise par les plaignants, le tribunal d’appel de La Haye avait reconnu l’Etat néerlandais responsable de la mort des trois musulmans. L’affaire est actuellement devant la Cour de cassation. (MUA)

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