SOS Viol dénonce la perte d’une partie de ses subsides

(Belga) L’association SOS Viol a dénoncé mardi soir la perte d’un subside de 20.000 euros qu’elle devait recevoir pour cette année de la Commission communautaire française (Cocof, Bruxelles). Cette somme lui permettait, dit-elle, de payer ses coûts de fonctionnement, ses charges et son loyer.

Depuis 1995, l’asbl reçoit un subside du ministre de la Santé de la Cocof pour la prise en charge des victimes d’agressions sexuelles. Elle est en outre financée et agréée comme service d’aide aux justiciables. Ces dernières années, les subsides reçus au titre de la compétence « santé » ont diminué malgré l’accroissement du nombre de prises en charge des victimes et des demandes de plus en plus importantes, notamment de femmes issues de pays étrangers où le viol est utilisé comme une arme de guerre. Et de rappeler que sept plaintes sont déposées chaque jour en Belgique pour des faits de viol. SOS Viol dénonce la décision du ministre de la Cocof en charge de la Santé, Benoît Cerexhe, de supprimer le subside pour ce qui concerne ses compétences. « Le ministre estime que la question du viol n’est pas une priorité pour la santé mentale mais relève uniquement de la compétence ‘aide aux victimes’. Or (…) le viol est le déni d’une personne et l’impact psychologique et traumatique d’un tel acte produit immanquablement chez la victime des séquelles psychiques profondes et durables », a souligné la présidente de l’asbl, Catherine François. (NBA)

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