SOS Enfants Namur confronté à 35% de cas de maltraitance supplémentaires en trois ans

(Belga) L’ASBL SOS Enfants Namur est confrontée à une hausse de 35% de signalements de cas de maltraitance en trois ans, alors que 3% de moyens financiers supplémentaires sont prévus sur cinq ans dans le contrat de gestion de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), dont dépendent 14 équipes SOS Enfants en Fédération Wallonie-Bruxelles, a indiqué vendredi Marc Minet, directeur de l’association namuroise.

« Avec sept équivalents temps plein actuellement, nous aurions besoin d’un équivalent temps plein supplémentaire, soit une hausse de 10 à 15% du budget au lieu de 3%. Or, on nous répond qu’il n’y a plus de sous dans les caisses », constate Marc Minet. L’ASBL SOS Enfants Namur a pris en charge 16% d’enfants supplémentaires et a géré 33% de situations en plus tandis que l’équipe n’a pas changé. L’association namuroise, qui s’occupe de 300 cas par an, doit aujourd’hui refuser certaines prises en charge et réorienter les familles en crise vers d’autres services moins adéquats ou surchargés eux aussi, ajoute le directeur. En Fédération Wallonie-Bruxelles, pour les quatorze équipes de SOS Enfants, les cas de maltraitance ont augmenté de 18% en six ans. « Les familles évoluent. Les nouvelles structures et recompositions familiales vont de pair avec des problématiques liées aux séparations conflictuelles et avec l’apparition de nouvelles maltraitances. Aujourd’hui, il est clair que les enfants sont aussi victimes lorsqu’il y a de la violence conjugale. La notion s’est élargie », constate Marc Minet. (Belga)

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