Sommet UE: « Moi je viens chercher un compromis, pas poser un ultimatum »

(Belga) Le président français François Hollande, à rebours de certaines positions intransigeantes adoptées par certains dirigeants européens, s’est dit jeudi prêt au compromis sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’Union européenne.

« Moi, je viens chercher un compromis, pas poser un ultimatum », a-t-il assuré à son arrivée au Juste Lipse, siège du Conseil européen où se réuniront les Vingt-sept pour deux jours, dès jeudi soir. Le président français s’est toutefois dit favorable à une modération du budget européen, lequel devrait être davantage orienté vers la croissance. « L’Europe doit avoir un budget maîtrisé », a-t-il plaidé, « mais cela doit être un budget de croissance (…) dans l’intérêt des Européens ». Interrogé par la presse sur l’attachement de la France à préserver les budgets dévoués à la Politique agricole commune (PAC) -dont la France est la première bénéficiaire-, M. Hollande a répliqué: « La PAC n’est pas une politique française, mais une politique européenne ». « La PAC, c’est ce qui nous permet de nourrir notre population », a-t-il fait valoir. Loin des menaces de veto brandies par certains dirigeants, le président français a estimé que seul le dialogue permettrait d’avancer. « L’Europe c’est un compromis », a-t-il lancé avant l’ouverture du conclave, formulant le voeu que la France et l’Allemagne puissent être « le moteur pour ce compromis ». Dans cette optique, les dirigeants des deux pays ont convenu de se voir en aparté avant l’ouverture formelle des négociations en plénière, jeudi soir. (VIM)

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