« Si la N-VA ne veut plus détruire le pays, on peut faire beaucoup avec elle »

(Belga) Le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, s’est montré sceptique à l’égard du discours tenu ce week-end par la N-VA à propos de sa stratégie après les élections. Si toutefois elle abandonnait vraiment le communautaire, il y aurait moyen de faire beaucoup de choses avec elle, selon lui.

La N-VA a été sur le devant de la scène ce week-end après les déclarations du député Siegfried Bracke dans la presse. L’ex-journaliste a laissé entendre que son parti pourrait entrer dans un gouvernement dès lors que ses revendications socio-économiques étaient satisfaites, le confédéralisme étant appelé à se réaliser « en cours de route ». Samedi soir, le président du parti, Bart De Wever, a recadré ces propos en précisant la stratégie de son parti. Dans un premier temps, il plaide pour la mise sur pied d’un gouvernement de techniciens chargé de relancer l’économie du pays. Ce gouvernement n’aurait qu’une mission limitée, qui doit ensuite laisser la place à une discussion sur le confédéralisme. « Je suis très sceptique à l’idée qu’un parti nationaliste fasse abstraction du communautaire », a expliqué M. Reynders sur le plateau de « L’invité » de RTL-TVi. L’ex-ministre des Finances a toujours eu de bons contacts avec le président de la N-VA, a-t-il rappelé, particulièrement à l’époque de l’Orange bleue quand le cartel CD&V/N-VA, le cdH, le MR et le VLD ont tenté de négocier une majorité, sans les socialistes. « S’il (De Wever) pouvait réellement abandonner l’idée de détruire le pays, il y aurait beaucoup de choses à faire avec son parti », a-t-il ajouté. Dans les autres partis francophones, le président du cdH, Benoît Lutgen, s’est montré plutôt froid devant le discours des nationalistes flamands. « L’avenir des Wallons et des Bruxellois ne dépend pas des turpitudes de la N-VA, ce n’est pas un scoop », a-t-il lâché. « Le premier objectif de la N-VA, c’est l’indépendance de la Flandre et mettre à mal l’Etat belge », a souligné Karine Lalieux (PS). Quant au FDF, il n’entend pas changer de discours: il n’est pas question de discuter avec la N-VA. « Je n’y crois pas. Il faudra un courage inébranlable pour dire à la N-VA: vous êtes hors jeu », a répété Olivier Maingain. Samedi, la co-présidente d’Ecolo, Emily Hoyos, s’est étonnée de l’absence complète de scrupules des nationalistes flamands. (Belga)

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