Sécurité du rail – L’Europe refuse de réduire la vitesse des convois privés

(Belga) Réduire la vitesse des convois ferroviaires privés, une des options envisagées pour palier l’impossibilité d’imposer un système de freinage automatique sur le matériel roulant des opérateurs privés, est jugé discriminatoire par les instances européennes, a indiqué mercredi l’autorité belge sécurité ferroviaire (SSICF).

« On ne peut imposer, aux opérateurs ferroviaires privés qui ne le souhaitent pas, d’installer le TBL1+ », le système de freinage d’urgence et de régulation de la vitesse mis en oeuvre par la SNCB et le gestionnaire du réseau Infrabel, a fait observer un expert au SSICF, Erwin Crabbé, en commission parlementaire « sécurité du rail ». A partir de 2015, Infrabel pourra toutefois imposer d’autres mesures, et une diminution de la vitesse des convois privés de 40 km/h, destinée à réduire le risque de franchissements de signaux, a longtemps été présenté comme une option. Mais des opérateurs privés en ont appelé à l’Europe, qui jugerait cette mesure discriminatoire, ont affirmé les experts du SSICF. L’Etat peut certes subventionner l’installation du TBL1+ sur les convois privés, mais cette option est évaluée à 34 millions d’euros sur trois ans, a relevé Joannes Peeters, directeur a.i. du SSICF. Il apparaît en outre que certains opérateurs privés n’envoient toujours pas leurs rapports annuels de sécurité à l’autorité nationale. « Nous allons sans doute devoir appliquer des sanctions administratives », a menacé M. Peeters. Une quinzaine d’opérateurs ferroviaires utilisent le rail belge. (PVO)

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