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Vous mangez peut-être des aliments irradiés

Les associations écologistes tentent d’alerter l’UE sur les conséquences de l’ionisation dans nos assiettes.

Plus de 35 associations écologistes ont fait parvenir à la mi-octobre une lettre ouverte aux parlementaires européens, leur demandant de « réellement évaluer l’ensemble des risques liés à l’irradiation des aliments ».

Aliment irradié?

Cette technique méconnue soumet des aliments à un rayonnement ionisant. Sans pour autant les rendre radioactifs! Ce dernier détruit micro-organismes et autres bactéries. Out la salmonelle ou la lystéria. Résultat: les produits peuvent voyager et se conserver plus longtemps. Une méthode utilisée depuis plusieurs années sur des aliments vendus en grande surface. En Belgique les aliments autorisés à la « ionisation » ou la « pasteurisation à froid » sont : les crevettes, l’ail, l’échalote, les pommes de terre,…

L’Association nationale des industries alimentaires (Ania), l’équivalent français de notre Fédération de l’Industrie Alimentaire (FEVIA) se défend auprès du magazine Le Parisien : »Ce procédé n’est pratiquement pas employé. Essentiellement en raison de l’hostilité des consommateurs qui rejettent la mention aliment irradié ». Il convient au final de rester attentif, même si le phénomène est marginal.

Théoriquement, toutes les denrées alimentaires traitées par ionisation ou contenant des ingrédients alimentaires ionisés doivent être étiquetées, selon une directive de l’UE. Cela dit, difficile d’exercer une surveillance optimale sur les produits importés ou même européens.

D’ici fin 2010, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) doit décider d’une éventuelle extension de la liste des produits soumis à l’ionisation. Selon la loi de l’UE, celle-ci « ne présente pas de risque pour la santé ». Ce dont doutent les associations écologistes, qui pointent notamment la perte importante de vitamines et apports nutritifs après irradiation. Mais surtout, « des inconnues subsistent sur les effets à long terme d’une consommation à grande échelle d’aliments irradiés », clame la lettre ouverte. « Pourtant, l’OMS recommande » ce traitement, assène-t-elle.

Le Vif.be avec Anne-Laure Pham

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