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Vers un remboursement des pacemakers?

Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) a été chargé par l’INAMI d’examiner la possibilité d’un remboursement intégral des appareils de resynchronisation cardiaque (CRT). Le problème touche au prix onéreux (21.000 euros) des CRT les plus performants.

Un diagnostic d’insuffisance cardiaque est posé pour la première fois
chez plus de 15.000 Belges chaque année. Dans les cas graves, le pronostic est sombre : 1 patient sur 5 décède dans les 6 mois.

Il existe deux types d’appareils CRT pour traiter cette maladie: celui pour la CRT-P qui, outre la stimulation de la fonction de pompe, fonctionne comme un pacemaker classique, et celui pour la CRT-D qui, en plus, envoie un choc au coeur en cas d’arrêt cardiaque. Seuls 23 hôpitaux sont autorisés à pratiquer son implantation, plus complexe. « Limiter également le CRT-P garantirait davantage la qualité de l’opération mais cela mécontenterait beaucoup de médecins », comment Hans Van Brabandt, cardiologue au KCE.

Et si le moins cher était meilleur ?

Selon le KCE, les appareils de resynchronisation cardiaque (CRT) les plus chers (21.000 euros) ne sont pas nécessairement meilleurs que ceux dont le prix est moins important (7.000 euros). « Il n’y a jamais eu de comparaison directe entre les deux et les entreprises ne sponsoriseront jamais une étude qui dit que le plus cher n’est pas le meilleur », explique Hans Van Brabandt. « Et même si le CRT-D est meilleur, son prix est beaucoup trop élevé pour un remboursement, remarque-t-il, si l’on pouvait démontrer que les CRT-P sont aussi performants, cela poserait moins problème pour le remboursement intégral de l’opération ».


Le KCE estime que ce type d’appareil diminue le nombre de décès ainsi que le nombre d’hospitalisations chez les patients insuffisants cardiaques.

Le Vif.be, avec Belga

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