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Un fossile belge appartient à l’un des premiers ancêtres européens

Un humérus vieux de 35.000 ans provenant des grottes de Goyet à Namur, conservé dans les collections de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique, appartient à l’un des premiers ancêtres du peuple européen actuel, selon une étude génomique de dizaines de fossiles provenant de la période glaciaire, a indiqué lundi l’Institut. L’étude est publiée dans le magazine Nature.

Une équipe internationale de scientifiques a analysé l’ADN de 51 individus qui ont entre 7.000 et 45.000 ans. « C’est la reconstruction génétique la plus importante jamais réalisée sur l’homme moderne en Europe, avant l’introduction de l’agriculture il y 8.500 ans », a souligné l’Institut. Le paléoanthropologue belge Patrick Semal a participé à l’étude. Il ressort des analyses que les tout premiers groupes d’humains qui sont venus en Europe depuis l’Afrique il y a 45.000 ans, formaient une impasse. Les Européens actuels n’ont presque plus aucune caractéristique génétique typique de ce groupe. « Mais à partir de 37.000 ans en arrière, tous les individus examinés ont bel et bien contribué au patrimoine génétique actuel européen », soulignent les experts. L’humérus provenant des grottes de Goyet, appartenant à un homme, est dès lors la plus ancienne trace d’ancêtre européen. Selon l’étude toujours, il semblerait qu’une variante génétique présente dans la population du Moyen-Orient soit apparue il y a 14.000 ans dans une grande partie de l’Europe. Les scientifiques supposent que ces populations ont été attirées par l’Europe en raison de la fonte des glaces et des températures plus chaudes. Cinq fossiles provenant des grottes de Goyet ont été analysés pour cette étude. Il s’agit de trois humérus et de trois péronés, datant d’il y a 15.000 à 35.000 ans.

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