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Un champ de maïs OGM en Flandre contamine ses voisins

Greenpeace a relevé des échantillons contaminés par des maïs OGM à une centaine de mètres d’un champ expérimental autorisé par la Région flamande.

Le premier champ de maïs génétiquement modifié en Flandre, qui a été semé en avril dernier à Wetteren, à la demande du gouvernement flamand, a contaminé la récolte des champs voisins, annonce mercredi Greenpeace sur base d’échantillons que l’organisation de défense de l’environnement a pu prélever. Cinq échantillons sur seize se sont ainsi révélés positifs.

Les échantillons contaminés ont été relevés à une centaine de mètres du champ expérimental. « Ce cas de contamination démontre que la coexistence des cultures OGM, classique et biologique est impossible. La seule manière de garantir une production sûre, est de faire de la Flandre une zone sans OGM », indiquent Greenpeace et BioForum Vlaanderen dans un communiqué.

La Flandre a décidé de fixer la distance d’isolation pour la culture de maïs OGM à cinquante mètres. Les échantillons prélevés par Greenpeace l’ont toutefois été à quelque 100 mètres d’un champ OGM. La Wallonie et le Grand-Duché de Luxembourg travaillent, eux, avec un périmètre plus important, estimé, selon Greenpeace, à 600 mètres. « Un plant de maïs produit jusqu’à 50 millions de grains de pollen dont certains peuvent être retrouvés jusqu’à un kilomètre plus loin. Cette diffusion ne peut pas être contenue », soutient Jonas Hulsens, de Greenpeace.

« Les conclusions de Greenpeace sont prématurées »

L’organisation de protection de l’environnement Greenpeace tire des conclusions trop hâtives en parlant de contamination des champs par les OGM à Wetteren, estime l’Institut flamand pour l’agriculture et la pêche (Ilvo).

Sur base d’échantillons, Greenpeace estime que le champ de maïs génétiquement modifié, semé en avril dernier à Wetteren sur demande du gouvernement flamand, a contaminé la récolte des champs voisins.

Greenpeace a annoncé mercredi que des échantillons contaminés avaient été relevés à une centaine de mètres du champ expérimental. Or, selon l’Ilvo, le risque de contamination des champs sans OGM est presque nul au-delà de 50 mètres de distance. « Nous avons déduit, d’après les informations diffusées par Greenpeace, qu’un nombre très réduit d’échantillons avaient été prélevés par l’organisation de protection de l’environnement. De plus, nous ne savons pas dans quel laboratoire ont été analysés ces échantillons ni de quelle manière », explique Greet Riebbels d’Ilvo.

L’Ilvo appelle Greenpeace à partager ses résultats et regrette qu’il n’y ait pas eu de collaboration au préalable.

LeVif.be, avec Belga

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