© fne.asso.fr

OGM, pesticides: une campagne qui choque la France

La nouvelle campagne de France nature environnement dénonce les OGM, la prolifération des algues vertes et la dangerosité des pesticides. Ces images sont-elles choquantes?

Un homme jouant à la « roulette russe » en pointant un épi de maïs sur sa tempe. Un enfant assis au milieu d’algues vertes dont la décomposition « dégage un gaz mortel ». Les écologistes de France nature environnement (FNE) lancent une campagne d’affichage choc à la veillle de l’ouverture du Salon de l’agriculture.

« Le ton change, ça surprend », a convenu Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, fédération de 3000 associations de protection de la nature, au ton habituellement beaucoup plus policé.

Vingt et une affiches de FNE (6 visuels différents) doivent être placardées ce mardi, à quatre jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, dans trois stations de métro à Paris pour dénoncer les OGM, la prolifération d’algues vertes et la dangerosité des pesticides pour les abeilles, a-t-il précisé.

L’un des visuels présente un jeune homme en train de s’adonner à la « roulette russe » en pointant sur sa tempe un épi de maïs sous le slogan: « C’est sans danger ». Une façon pour les écologistes de dénoncer le fait qu’on « n’a pas encore assez de recul » scientifiquement pour pouvoir cultiver des OGM.

Une autre affiche « choc » présente un enfant en maillot de bain en train de jouer sur une plage couverte d’algues vertes avec ce message: « Bonnes vacances – Leur décomposition dégage un gaz mortel pour l’homme ».

« Arrêtez vos salades », intime une autre montrant aussi des algues vertes.

Pour dénoncer la dangerosité des pesticides pour les abeilles, FNE a recours à une affiche aux couleurs jaune et noir du film Kill Bill de Quentin Tarantino dont le titre est détourné en « Kill Bees ».

« Pour chacune de ces affiches, on est sur des messages que FNE porte depuis quarante ans. Avec le Grenelle, on a obtenu des choses, mais on a un peu l’impression qu’il y a un coup de mou, notamment depuis le dernier Salon de l’agriculture », souligne Benoît Hartmann.

Deux organisations professionnelles d’éleveurs (bovins et porcs) ont saisi la justice pour demander en référé l’interdiction de certains visuels, a précisé FNE.

Levif.be avec L’Express.fr

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