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Non, les femmes au travail ne sont pas toutes des vipères

Rivalité, mesquinerie, jalousie… Des clichés bien enracinés voudraient encore faire passer les femmes pour des harpies du monde professionnel. Une étude américaine tend à prouver le contraire.

« 88% des femmes préfèreraient travailler pour des hommes », « Un quart des femmes voient dans leurs collègues féminines leur principal obstacle »… Régulièrement, des sondages présentent les relations professionnelles entre femmes comme un véritable panier de crabes, fait de rivalité, jalousie et mesquinerie.
Dans les années 1970, des chercheurs américains ont même donné un nom au prétendu phénomène: le syndrome de la « reine des abeilles ». Au travail, les femmes auraient tendance à éliminer leurs rivales, pour préserver un règne sans partage.

Une étude américaine publiée cette semaine, et repérée par le Huffington Post, va pourtant à l’encontre des clichés. L’ONG Catalyst, qui milite pour faire progresser la place des femmes dans le monde professionnel, estime qu’elles sont autant -si ce n’est plus- disposées à épauler leurs jeunes collègues féminines que leurs homologues masculins.

65% des femmes aidées aident à leur tour

Les auteurs du rapport ont analysé les témoignages de 742 diplômés de MBA qui ont été, ou non, soutenus dans leurs débuts de carrière par des collègues expérimentés. Or « 65% des femmes aidées contribuent à leur tour à soutenir des jeunes, contre 56% des hommes. Et 73% des femmes qui le font aident des femmes, contre 30% seulement chez les hommes », observe l’étude.
Ce qui « contribue à faire voler en éclat le mythe répandu de la ‘reine des abeilles’, qui voudrait que les femmes soient réticentes à l’idée d’aider d’autres femmes dans leurs carrières, et se mettraient même des bâtons dans les roues ».

L’Express

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