© iStock

Les scientifiques ont enfin compris ce qui a décimé les Aztèques

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

En seulement cinq ans, 15 millions de personnes (soit 80 % de la population aztèque) sont mortes d’une épidémie appelée « cocoliztli », rapporte le Guardian.

C’est en 1545 que cette terrible épidémie a frappé la population aztèque au Mexique. Les symptômes étaient très impressionnants (fièvres, maux de tête, saignements des yeux, de la bouche et du nez) et menaient à la mort au bout de trois ou quatre jours seulement. Il s’agissait d’une sorte de peste.

Ce lundi, les scientifiques ont définitivement balayé la variole, la rougeole, les oreillons et la grippe comme suspects potentiels, en identifiant une « fièvre entérique » semblable à la typhoïde pour laquelle ils ont trouvé des traces d’ADN sur les dents de victimes mortes depuis longtemps.

« Le cocoliztli de 1545 à 1550 a été l’une des nombreuses épidémies affectant le Mexique après l’arrivée des Européens, mais il a été la deuxième des trois épidémies les plus dévastatrices et a entraîné le plus grand nombre de pertes humaines », a déclaré au Guardian Ashild Vagene de l’Université de Tuebingen en Allemagne.

Après plus d’un siècle de débat, c’est l’analyse ADN qui a fini par mettre les scientifiques d’accord sur l’origine de cette hécatombe, considérée comme l’une des épidémies les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité.

Ce sont les colonisateurs européens, découvrant le Nouveau Monde, qui ont apporté des germes contre lesquels la population locale n’avait aucune immunité.

La peste de 1545 a touché le Mexique et une partie du Guatemala actuel seulement 20 ans après une épidémie de variole qui avait déjà tué 5 à 8 millions de personnes.

Une troisième épidémie, de 1576 à 1578, a ensuite tué la moitié de la population restante.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire