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« Les pharmaciens ont mis la recherche sur Alzheimer au frigo »

Les grandes entreprises pharmaceutiques ont coupé significativement dans leurs fonds pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer, après que cinq importantes études avec des médicaments prometteurs ont échoué.

« Pourtant, c’est justement maintenant qu’il faut investir dans la recherche scientifique », estime l’experte Christine Van Broeckhoven dans Het Nieuwsblad et De Standaard.

Cette année, une étude avec le médicament Dimebon de Pfizer a livré des résultats décevants, et, au mois d’août, le médicament Solanezumab de l’entreprise pharmaceutique Eli Lilli a échoué dans la dernière ligne pour l’approbation. C’était le deuxième échec pour le groupe de chercheurs en deux ans.

« Lorsqu’une entreprise pharmaceutique arrive à un tel stade, c’est souvent parce qu’elle a déjà investi un milliard d’euros dans un médicament », souligne un spécialiste de la maladie Bart De Strooper (KULeuven).

« Il se passe aujourd’hui quelque chose que nous redoutions depuis longtemps : les pharmaciens ont mis la recherche sur Alzheimer au frigo. Dommage, car cela signifie un nouveau retard dans la recherche d’une solution à cette terrible maladie », regrette Christine Van Broeckhoven.

Aujourd’hui en Belgique, l’on comptabilise environ 200.000 personnes touchées par la démence; en 2050, elles seront 350.000.

Selon l’experte, les investissements pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer sont insuffisants. « L’on investit 26 fois plus dans la recherche contre le cancer que pour la démence et le budget pour la lutte contre les maladies cardio-vasculaires est 14 fois plus important. Mais qu’est-ce que cela va apporter ? Un esprit malade dans un corps sain », estime Christine Van Broeckhoven.

Levif.be, avec Belga

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