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Les nuits des étoiles vont émerveiller les amoureux du ciel

Le Vif

La nouvelle édition, ce week-end, des Nuits des Étoiles rassemblera les amoureux du ciel en France, Belgique, Suisse mais aussi Algérie et Maroc pour admirer le spectacle des astres, à l’oeil nu ou avec un télescope, mais aussi l’ISS.

Conférences, diaporamas, séances d’observation ou ateliers: quelques 450 manifestations gratuites seront proposées les 28, 29 et 30 juillet sur divers sites d’observation.

Durant ces trois nuits et si la météo est de la partie, les festivités s’ouvriront dès 18H00 (16H00 GMT) avec l’observation du soleil. « Des taches et des éruptions pourront éventuellement être vues au télescope », précise l’Association française d’astronomie (AFA), coordinatrice de l’événement. La Lune et l’étoile Spica, de la constellation de la Vierge, distante de 250 années-lumière, prendront le relais.

A 22h00, ce sera au tour de Jupiter et de Saturne, qui seront visibles à l’oeil nu. Les nuages de l’atmosphère de Jupiter et trois de ses quatre principaux satellites pourront être vus au télescope, tout comme les anneaux de Saturne.

Située à 385 années-lumière, dans la constellation du Cygne (au niveau de la tête de l’animal), l’étoile double très colorée Albiréo sera repérable à l’oeil nu. Et à l’aide d’un télescope, les observateurs pourront distinguer les deux étoiles, l’une jaune et l’autre bleue.

« Beaucoup de passages de satellites seront visibles. On verra la Station spatiale internationale (ISS) très facilement », a expliqué jeudi Olivier Las Vergnas, président de l’AFA, lors d’une conférence de presse.

Les Nuits des Étoiles seront également l’occasion d’observer les Perséides, ces étoiles filantes qui sont en réalité des poussières échappées de la comète Swift-Tuttle, et qui croisent la trajectoire de la Terre du 17 juillet au 24 août.

‘Une longue histoire’

Cette année le pic d’activité des Perséides est prévu dans la nuit du 12 au 13 août mais « ce week-end sera propice à l’observation des étoiles filantes », promet à l’AFP Clément Plantureux.

« Pour les regarder, un transat et vos yeux suffisent », affirment les organisateurs. Mais pour mettre toutes les chances de son côté, il est conseillé de s’écarter de toutes les lumières artificielles et d’être patient. Il faut compter au moins 10 minutes pour que la vision s’habitue à l’obscurité et puisse percevoir toutes les étoiles.

Chaque été, les Nuits des étoiles sont organisées localement par les clubs d’astronomie, des associations, des mairies et diverses institutions qui mettent à disposition matériels d’observation et connaissances. La manifestation attire environ 130.000 personnes par an, selon l’AFA.

« Parler d’astronomie, c’est aussi parler de nous même, d’où nous venons », explique l’astrophysicien Hubert Reeves, cofondateur de la Nuit des étoiles. « La science nous apprend que nous sommes une longue histoire qui se passe depuis 14 milliards d’année, ça donne une dignité à la personne humaine. »

L’accent est mis cette année sur les terres habitables et l’infini variété des habitats naturels car « chaque étoile visible à l’oeil nu dans le ciel d’été cache sans doute une pluralité de mondes », rappelle l’AFA.

« La science par la découverte de milliers d’exoplanètes fait rêver sur la possibilité que la vie existe dans notre galaxie », explique Michel Viso, exobiologiste au Cnes (Centre national d’études spatiales), partenaire des Nuits des étoiles. « On rêve de ne pas se retrouver seul en tant que forme de vie mais les chances ou les risques de détecter des formes de vie dites intelligentes me semblent absolument infinitésimales », ajoute-t-il.

En 2014, des astronomes découvraient la première terre potentiellement habitable, Kepler-186f. Depuis, ils en ont débusqué 51 autres ! Mais la seule accessible reste… la Terre.

« Avec le plus rapide des vaisseaux spatiaux dont l’homme dispose, il nous faudrait 18.000 ans pour atteindre Proxima B, la planète potentiellement habitable la plus proche du système solaire », souligne Clément Plantureux.

« Il n’existe pas de +terres de secours +, pas de plan B pour l’Humanité », rappelle l’AFA. « Raison de plus pour changer notre regard sur la terre et la conserver +habitable+. »

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