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Les médecins se font rares dans les centres d’avortements

Hier, la Belgique fêtait le 20e anniversaire de la loi dépénalisant l’avortement. Une belle occasion pour signaler que les médecins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse manquent sévèrement dans le pays.

A peine 80 médecins vieillissants officient aujourd’hui en Wallonie et à Bruxelles dans les centres d’interruption volontaire de grossesse (IVG). Une pénurie à causes multiples, indique vendredi Le Soir.

« La plupart des jeunes médecins n’ont jamais été confrontés à l’IVG au cours de leur formation », explique le Groupe d’actions des centres extra-hospitaliers pratiquant l’avortement (Gacepha).

Les hôpitaux, qui n’assurent que 20% des avortements déclarés en Belgique, sont moins confrontés à la pénurie. Les centres extra-hospitaliers ne peuvent, eux, compter que sur la bonne volonté et la disponibilité de généralistes payés à peine 35 euros brut par heure en moyenne, selon Le Soir. Ils pratiquent en duo une demi-douzaine d’IVG par après-midi.
Dans certains centres de planning wallons, les consultations sont supprimées pendant les vacances faute de médecins disponibles.

« Le véritable problème, au-delà de la désaffection de jeunes médecins pour la pratique de l’IVG, est la pénurie globale de généralistes », conclut le Dr Martine Lachaussée, du Collectif Contraceptif de Liège.

En 14 ans, le nombre d’IVG déclarées a augmenté de 40% en Belgique, une hausse apparente qui ne traduit pas une augmentation réelle de la pratique. En 2007, 0,57% des femmes ont subi un avortement. Soit 13% des grossesses se sont soldées par une IVG. De quoi solliciter l’attention des pouvoirs publics !

Le Vif.be, avec Belga

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