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Les éclairages LED jugés dangereux

L’agence de sécurité sanitaire française (Anses) a révélé qu’ils présentent un risque pour la rétine. Un risque qui serait plus élevé pour les yeux des enfants.

Certains types d’éclairages à LED (diodes électroluminescentes) présentent un risque pour les yeux notamment pour les enfants, selon l’agence de sécurité sanitaire(Anses). Il est donc recommandé d’éviter leur utilisation dans les lieux et les jouets fréquentés par les bambins.

Dans l’immédiat, l’Anses recommande « d’éviter les sources de lumière riche en couleur bleue dans les lieux fréquentés par les enfants », tels que maternités, crèches, ou écoles, ou dans les objets qu’ils utilisent.

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a réalisé la première expertise sur les dangers de ces éclairages, de plus en plus utilisés en raison de leur faible consommation électrique et leur durée de vie très supérieure aux autres systèmes.

« En quelques mois le nombre d’ampoules à LED accessibles en grande surface s’est multiplié de façon fulgurante », à souligné Dominique Gombert, directeur de l’évaluation des risques de l’Anses.

Des professions à haut risque

Pour obtenir une lumière blanche, on couple une diode bleue, correspondant à des rayonnements de courtes longueurs d’ondes proches des ultra-violets, à un phosphore jaune. C’est « la technologie la plus simple et la moins coûteuse qui est utilisé dans 90% des cas « à expliqué M. Gombert. Or cette lumière bleue présente des risques notamment pour la rétine, plus sensible à la lumière violette-bleue, les différents pigments présents dans ses cellules pouvant induire une réaction à l’origine de lésions Ce risque photochimique « résulte généralement d’expositions peu intenses répétées sur de longues durées », sans filtre, selon l’agence.

Cette lumière bleue a aussi des effets « aggravants » sur une pathologie fréquente avec l’âge, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et chez des personnes sensibles à la lumière du fait d’affections cutanées ou de traitements médicamenteux. L’alcoolisme chronique est aussi un risque.

La luminance des LED très élevée présente un autre type de problème : « Ces nouveaux éclairages peuvent conduire à des intensités de lumière jusqu’à 1000 fois plus élevées que les éclairages classiques, ce qui peut générer un risque d’éblouissement » à ajouté l’agence.

Certaines professions sont particulièrement exposées à ces risques comme les éclairagistes, les figurants et les techniciens des spectacles scéniques, les chirurgiens ou les dentistes, leurs patients et les professionnels de la photothérapie.

Pour le grand public, qui ne peut différencier les LED à risque des autres, l’Anses a demandé aux industriels de procéder rapidement à un étiquetage et de ne mettre sur le marché que des LED à moindre intensité, et sans risques.

Les traditionnelles ampoules à incandescence, très gourmandes en énergie, avaient commencé à être retirées progressivement du marché par l’Union européenne en septembre 2009.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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