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Les boissons « light », nocives ?

Deux récentes études prouvent que l’aspartame est nocive pour la santé. L’Agence nationale de sécurité sanitaire va « les examiner en vue d’éventuelles recommandations aux autorités françaises ».

Les édulcorants chimiques, dont l’aspartame, seraient cancérigènes et pourraient provoquer des naissances prématurées. C’est le constat de deux études récentes dont les scientifiques du Réseau environnement santé (RES) se font l’écho.
L’étude du chercheur danois Thorhallur Halldorsson, sur près de 60.000 Danoises enceintes, est parue fin 2010 dans l’American journal of clinical nutrition. Elle fait valoir que la consommation d’au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme.

L’impact est moindre avec les boissons non gazeuses, l’augmentation du risque passant de 38% à 11%. Il est vrai qu’elles comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants principaux que les boissons gazeuses, mais elles sont plus riches en cyclamate et saccharine.

Publiée il y a quatre mois dans l’American Journal of industrial medicine, une étude du chercheur italien Morando Soffritti corrobore deux études antérieures sur les impacts de l’aspartame chez les rats. L’étude italienne démontre que l’aspartame élève les risques de cancers du foie et du poumon chez 240 souris mâles. En revanche, ces risques n’apparaissent pas augmentés chez les femelles.

Des études contestées

L’Association Internationale des Edulcorants (AIE) « conteste la validité scientifique de ces deux études et rappelle que l’aspartame constitue l’un des produits alimentaires les mieux étudiés dans le monde ».

Fin 2009, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA), compétente dans l’évaluation pour les pays européens des additifs alimentaires, a contesté la méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et a estimé que rien n’indiquait « un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène » après exposition in utero.

Pour le RES, ces critiques ne sont « pas fondées ». « Est-ce qu’on attend que les études sur les rongeurs soient vérifiées chez l’homme? », demande André Cicolella, son président.

Le Vif.be, avec L’express.fr

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