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Le téléscope Gaia a pris son envol (vidéos)

Le Vif

Le satellite Gaia, une fois qu’il sera positionné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, mesurera avec une précision inégalée un milliard d’étoiles de notre galaxie.

Gaia va rejoindre les étoiles. Une fusée Soyouz emportant le télescope spatial européen Gaia a décollé jeudi matin du Centre spatial guyanais à Kourou.

Le satellite Gaia mesurera avec une précision inégalée la distance d’un milliard d’étoiles de notre galaxie. Le lanceur a décollé à 10H12, heure de Paris et devait se séparer de l’étage supérieur de la fusée après 41 minutes et 59 secondes de vol.


« Après la séparation, Gaia doit encore effectuer une séquence automatisée critique, qui comprend la pressurisation de ses propulseurs de contrôle d’attitude et le déploiement de sa jupe pare-soleil, une étape très délicate », a expliqué Dave Milligan, responsable des opérations pour Gaia. « Pendant environ 17 minutes, nous risquons de perdre le contact radio », a-t-il précisé dans un communiqué de l’ESA, ajoutant que ces minutes seraient « très longues et tendues » dans la salle de contrôle.

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A environ 1,5 million de kilomètres de la Terre

Si tout va bien, Gaia sera positionné à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, sur un emplacement privilégié, le point de Lagrange 2.

Sa mission doit durer cinq années au total – voire six – pendant lesquelles le satellite localisera un milliard d’étoiles, chacune étant observée environ 70 fois. Plus de 99% d’entre elles n’ont jamais eu leur distance mesurée avec précision.

La Belgique finance 20 millions d’euros

Le coût total de la mission Gaia pour l’Agence spatiale européenne (ESA) atteint 740 millions d’euros et couvre – outre le lancement du satellite qui a eu lieu ce jeudi- son développement, des tests mais aussi des opérations durant plus de six ans. La contribution belge avoisine les 20 millions d’euros, selon un communiqué commun de la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO), de différentes universités belges participant au projet, du FNRS, et de l’Observatoire royal (ORB).

Entre 2007 et 2013, BELSPO a consacré 5 millions d’euros afin de permettre à l’ULB, la KUL, l’ULg et l’ORB de développer et tester des logiciels de traitement de données. BELSPO vient d’approuver un nouveau financement pour les années 2014 et 2015 à hauteur de 1,6 million d’euros en vue d’optimaliser les codes de traitement des résultats après l’exploitation des premières données. L’université d’Anvers (UA) est également associée à la mission Gaia.
Le Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS) a contribué pour sa part à hauteur de 1,5 million d’euros aux activités de préparation depuis 2000.

Au total, quelque 45 personnes en Belgique consacrent tout ou partie de leur temps à la mission Gaia. Parmi elles, 60% travaillent dans des universités ou à l’Observatoire Royal. Hors entreprises, une majorité des emplois belges concernés sont occupés par des scientifiques. Près de la moitié (45%) des emplois industriels consacrés en Belgique à Gaia sont non-universitaires.

Parmi les entreprises belges associées au projet, figurent Amos, qui a élaboré pour le satellite des miroirs permettant une observation simultanée dans deux directions quasi-perpendiculaires; Thalès Alenia Space Belgium qui a fourni quatre distributeurs de puissance électrique; Spacebel qui a confectionné une unité de traitement vidéo chargée de filtrer les données susceptibles d’être transmises ou encore le Centre spatial de Liège (CSL) qui a testé une partie du satellite en conditions spatiales.

Par rapport au consortium de scientifiques qui ont la responsabilité du traitement des observations, la Belgique occupe le septième rang (sur 18) en termes de personnes mobilisées.

Un chercheur du FNRS en poste à l’ULB occupe la tête d’une des neuf unités de coordination de ce consortium.

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