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Le sp.a veut interdire le refus de prodiguer des soins pour cause de revenus

Le Vif

Le sp.a veut interdire aux hôpitaux, médecins, dentistes et pharmaciens le refus de prodiguer des soins nécessaires parce que le patient ne dispose pas de suffisamment de revenus. Tel est le contenu de l’une des quatre propositions de loi qu’ont déposées la députée Maya Detiège et sa mère, la sénatrice Leona Detiège, au parlement fédéral.

De l’enquête « santé » menée tous les cinq ans, il ressort que 13,7 pc des Belges reportent des soins pour des motifs financiers. Selon les parlementaires, deux raisons expliquent ce constat: les patients n’ont pas assez d’argent pour payer les avances requises dans certains cas et ne peuvent pas prévoir ce que vont leur coûter les soins.

La première proposition prévoit l’interdiction de refuser des soins en raison de l’état de pauvreté du patient. Des listes noires existent et circulent dans les hôpitaux ou entre médecins, ont affirmé les deux parlementaires, sans toutefois produire l’une de ces listes.

« Nous voyons des gens qui sont rejetés d’un hôpital à l’autre et repoussés vers les hôpitaux des CPAS », ont-elles expliqué mardi. Actuellement, il n’existe d’interdiction de réclamer une avance qu’en cas d’urgence. Une autre proposition des socialistes en fait un principe général, s’appliquant aux hôpitaux, médecins, pharmaciens et dentistes. Selon elles, des montants allant de 300 à 1.000 voire 1.300 euros sont parfois réclamés.

Les deux dernières propositions visent à créer plus de transparence sur les frais qui attendent le patient. Les hôpitaux seraient tenus à donner un aperçu de certains coûts: prix de séjour en fonction de la chambre choisie, matériel médical, frais pharmaceutiques, honoraires, etc. Ils devraient également n’envoyer qu’une seule facture au patient dans le délai de trois mois suivant le soin prodigué.

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