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Le mystère des rides parfaites sur le sable est résolu

Anthony Planus
Anthony Planus Journaliste

Comment se forment les rides sur les dunes de sable ? Et pourquoi sont-elles si parfaites ? Des chercheurs français ont enfin trouvé la réponse à ces questions.

Des chercheurs du CNRS ont réussi à établir un modèle numérique « capable de reproduire la croissance spontanée des rides observées à la surface des dunes de sable », relate le Huffington Post ce mardi. Ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique PNAS du 20 octobre.

Le vent emporte des grains de sable (phénomène appelé saltation) qui en retombant vont déloger d’autres grains qui sont immobiles. Sous le choc, ces derniers vont faire un « bond » plus ou moins grand, ce qui à force va former un petit « monticule ». Et ainsi de suite.

« On était déjà d’accord avec ce principe », explique Philippe Claudin, chercheur au laboratoire Physique et Mécanique des Milieux Hétérogènes (CNRS/ESPCI Paristech/Université Paris Diderot/UPMC) et l’un des trois auteurs de l’étude au Huffington Post. « Mais nous avons découvert que c’était un peu plus compliqué que ça. Le mouvement des grains de sable éjectés ne suffit pas pour expliquer de manière réaliste la formation des rides: il faut ajouter à ceci l’impact du lit de sable (le sol modifié par le mouvement des grains) sur les trajectoires des grains en saltation. » Cela signifie que les « bonds » des grains de sable modifient le sol et ont dès lors un impact sur les trajectoires suivantes.

Plus le vent est fort, plus les rides seront espacées et se déplaceront vite.

Et en ce qui concerne leur perfection, Philippe Claudin l’explique par le fait qu' »elles absorbent les défauts au fur et à mesure qu’elles grandissent. »

À quoi ça sert ?

La question d’une application concrète à cette découverte se pose inévitablement. À quoi cela peut-il bien servir ? Et bien grâce à ce modèle numérique, deux photos suffisent désormais pour évaluer le mouvement des sables (l’une pour mesurer l’espace entre les rides, l’autre, prise un peu plus tard, pour mesurer la distance parcourue). Une méthode bien pratique lorsqu’il s’agit d’étudier les vents qui balaient la planète Mars, sans devoir envoyer quelqu’un sur place.

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